Depuis 1992, les articles R. 323-1 à R. 323-26 du Code de la routent impose un contrôle technique pour tous les véhicules en circulation. 6 mois avant leur quatrième anniversaire, les véhicules doivent valider ce contrôle pour pouvoir apposer cette fameuse vignette sur leur pare-brise. 124 points de contrôle permettaient de vérifier le bon fonctionnement de votre voiture. Mais à partir de mai 2018, un nouveau contrôle technique renforce les vérifications afin d’améliorer toujours plus votre sécurité. Voici ce qui va changer.
1) Un contrôle renforcé
Comme on s’en doutait, le nouveau contrôle technique ne tend pas vers la simplification mais bel et bien vers une augmentation du niveau d’exigence. En effet, jusqu’à présent le contrôle technique consistait à vérifier 123 organes classés en 10 catégories (freinage, direction, liaison au sol, carrosserie, pollution). Désormais le nouveau contrôle technique en compte 131. Aussi le nombre de défauts possibles passe de 409 à 600.
2) Un nouveau de défaillance « critique »
Selon l’arrêté du 2 mars 2017 , les défaillances sont classées en 3 catégories. Tout d’abord, 139 points de contrôle valident des défaillances mineures qui n’ont « aucune incidence notable sur la sécurité du véhicule ». Puis les défaillances majeures « susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule » comprennent 340 points de contrôle. Ces 2 niveaux de vérification existaient déjà. Mais le nouveau contrôle technique ajoute les défaillances critiques qui constituent « un danger direct et immédiat pour la sécurité routière » selon 127 points de contrôle.
3) Une immobilisation possible du véhicule
En cas de défaillance critique pour cause de pneus usés par exemple, le propriétaire du véhicule dispose de moins 24 heures pour procéder à la réparation. En effet, la loi interdit de rouler à partir de minuit le jour même. Aussi l’automobiliste s’expose à une amende de 135 euros. Mais comment peut-on réparer raisonnablement un essieu fêlé en quelques heures seulement ? Les contradicteurs du nouveau contrôle technique affirme qu’il s’agit là d’un moyen subtil de nous ponctionner de l’argent. Néanmoins, l’automobiliste dispose toujours de 2 mois pour procéder à la contre visite. Cherchez le paradoxe !
4) Une contre-visite payante
Dans le passé, la contre-visite obligatoire en cas de défaillance majeure ne coutait pas d’argent. La gratuité a régné sur cette pratique réglementaire tout en devant respecter un délai de 2 mois. Si le délai reste inchangé, nous devons maintenant mettre la main au porte-feuille. En effet les exigences du nouveau contrôle technique étant accrue, il apparait opportun de profiter de ce contexte pour faire payer le consommateur.
5) Un contrôle plus cher
Avec le nouveau contrôle technique, un niveau d’exigence plus élevé signifie que les centres agréés de contrôle technique ont plus de travail à effectuer. Aussi naturellement, les professionnels justifient d’une augmentation de leur grille tarifaire. Il fallait débourser en moyenne 60 à 65 euros pour contrôler son véhicule. On estime la majoration de l’ordre du 10 à 15% soit un nouveau prix d’environ 70 euros.
Et vous ? Roulez-vous avec un véhicule en bon état ? Êtes-vous à jour avec votre contrôle technique ? N’attendez-pas, prenez rendez-vous avec un centre agrée.