Notre patrimoine culturel se constitue largement de livres anciens, de journaux, d’actes administratifs, de cartes, de lettres. Tous ont en commun d’avoir le papier comme support de base. Aussi il s’agit de prendre soin de ces trésors tantôt manuscrits tantôt imprimés pour les protéger d’un vieillissement destructeur.
Limiter les manipulations humaines
Quand on souhaite détruire un papier, on le déchire ou on le froisse tout simplement. Aussi on comprend très facilement que l’action mécanique répétée avec nos doigts maladroits cause parfois des dommages irréparables. En effet, une déchirure ou une usure en coin ne peut pas se modifier. Ce type de vieillissement prématuré peut facilement se contourner. Mais il faut pour cela redoubler de vigilance et de précaution lors de l’usage dit normal. Concernant des objets historiques en papier, on recommande de toujours utiliser ses 2 mains lors du transport. Les feuilles de certaines pièces comme de grandes affiches peuvent subit un collage malencontreux lié au temps. Il faut manipuler lentement pour éviter toute mauvaise surprise. En effet la lenteur ralentit le vieillissement. Aussi il faut anticiper et prévoir le trajet que va effectuer l’objet. Tourner la page d’un livre nécessité de marquer la trajectoire correctement.
Utiliser des étuis
Bien évidemment, un emballage permet de protéger efficacement le papier contre les accidents accidents mécaniques que nous avons décrit précédemment. Mais d’autres paramètres comme l’humidité ou la lumière accélèrent le vieillissement des objets de collection. D’autre part, la poussière ou d’autres polluants chimiques peuvent avoir le même effet dévastateur. Si le lieu subit un incendie, une protection ignifugé pourra sauver le trésor historique. Mais l’idéal s’avère d’avoir un étui hermétique pour empêcher les fumées nocives de pénétrer. Ainsi la solution repose sur l’utilisation de plusieurs couches de protections qui protégeront le papier contre différentes agressions. Par exemple, il suffit parfois placer des documents dans un pochette puis une chemise qui se trouve dans un coffre placé dans un placard. Le vieillissement s’avère inéluctable mais certaines barrières évidentes permettent d’en limiter les effets. Dans le cas d’une aquarelle, un simple passe-partout permet de la stocker en sécurité.
Protéger la matière
Jadis on fabriquait le papier avec de la toile longuement broyée ou plutôt martelée. Cette technique implique une réaction chimique au niveau de la fibre elle-même. Ainsi la cellulose ainsi fabriquée avait de belles qualités de résistance mécanique. Puis au cours du XIXème siècle, le lin ou le coton ne suffisait plus à abonder pour couvrir la demande. Ainsi on utilisa le bois comme matière première. Cette dernière a une sensibilité au vieillissement beaucoup plus importante que la fibre traditionnelle. Mais l’esthétique se moque support. Aussi des oeuvres majeures ont vu le jour sur tous les types de papier. Dans le cas d’oeuvres réalisées avec du fusain, de la craie ou du pastel, il s’avère indispensable de protéger le liant pour éviter l’effritement. Ici le vieillissement intervient avant avec une perte de matière. Les pigments d’une aquarelle connaissent la même problématique de décoloration.
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