La relation avec la mort reste un sujet difficile à aborder. En effet cette thématique nous concerne tous. Le décès d’un proche nous renvoie à la fin notre propre existence. La projection apparaît incontournable. Les racines judéo-chrétiennes de la France ont pour habitude de faire la part belle à l’enterrement traditionnel avec la conservation du corps dans un cercueil. Mais depuis quelques années, la sépulture avec crémation a le vent en poupe. Voici quelques pistes pour mieux comprendre ce phénomène.
L’évolution de la spiritualité en adéquation avec la crémation
La religion catholique reste la plus courante en France. Mais le dogme religion a largement perdu de son importance depuis le XXème. Le catholicisme tolère la crémation en remplacement de l’inhumation depuis 1963. Aussi les lois de séparation de l’Eglise et l’Etat soulignent combien notre pays met en avant la laïcité. Chacun reste libre de ses choix. Ainsi de plus en plus de personnes optent pour une spiritualité ouverte tournée vers l’agnosticisme. Cette approche permet de renouer avec des pratiques anciennes. La crémation tient ses racines de la préhistoire et de l’antiquité. Pour beaucoup il s’agit de ne pas marquer une appartenance à une religion unique mais une pensée universelle. En ce sens, se faire incinérer se présente comme une pratique renouvelée tournée vers l’ouverture et la tolérance. Le sacré reste une affaire personnelle qu’il convient de respecter profondément.
Une succession coûte cher
Lorsque l’on perd un proche, la situation douloureuse n’occulte en rien des réalités très concrètes et pragmatiques. En effet, les frais de succession nécessitent de l’argent. Aussi il y a une multitudes de formalités administratives à gérer et à remplir. Parfois ressurgissent des tensions familiales anciennes. En effet un héritage peut susciter des crispations. Aussi dans ce contexte, tous ces éléments coûtent des moyens. Mais la crémation apparaît comme une solution moins onéreuse que l’inhumation. Construire un caveau et déposer un cercueil coûtent cher et nécessitent un processus administratif complexe. Enfin à l’heure de l’écologie et de la raréfaction des surfaces disponibles, la crémation présente de nombreux avantages. Mais bien évidemment il s’agit avant tout de respecter les volontés du défunt.
Le statut légal de la crémation
Pendant longtemps un vide juridique entourait la crémation. Aussi de nombreuse personnes ont retrouvées une urne dans le grenier d’une maison ancienne. Mais a-t-on le droit de disperser des cendres n’importe où ? Les règles en vigueur datent de 1887. Depuis 2007, une loi indique que la famille à le droit de conserver les cendres du défunt après une crémation. Mais le lieu de dépôt de l’urne doit se voir inscrit en mairie. Ainsi la crémation du corps doit intervenir au plus tard après le décès. Après la cérémonie de crémation, les professionnels d’un crématorium rendent à la famille une urne avec le nom du défunt. Aussi la famille peut disperser les cendres dans un site prévu à cet effet. La mairie peut autoriser une dispersion dans la nature. Mais répandre les restes d’une crémation sur la voie publique peut donner suite à des poursuites.
Si vous la mort d’un proche vous touche, notre article sur comment accepter la disparition d’un défunt peut vous aider.
Enfin vous trouverez dans ce guide toutes les coordonnées des funérarium en France.