Le cancer du sein touche une femme sur neuf en France. Plus il est dépisté tôt, meilleures sont les chances de guérison. Mais faut-il attendre 50 ans pour commencer les mammographies ? Le suivi doit être adapté au profil de chaque femme.
1. A tout âge en cas de symptôme
Une mammographie ne relève pas uniquement du dépistage. En effet elle peut aussi avoir un but de diagnostique. Lorsqu’une femme présente des signes d’alerte (ganglion, rougeur du sein, douleur persistante) le médecin peut prescrire une mammographie dès l’adolescence. Chez les jeunes femmes, on commence souvent par une échographie. En effet, cette pratique se trouve plus adaptée aux seins denses. La mammographie peut la compléter si nécessaire. Il s’agit notamment de visualiser des microcalcifications invisibles à l’échographie. Dans les cas rares, une IRM s’avère utile.
2. Le suivi avant 50 ans
Quand une femme découvre une boule dans un sein ou une anomalie cutanée, on prescrit une mammographie dès 25 ou 30 ans. De même, si elle présente des antécédents personnels ou familiaux le dépistage peut commencer plus tôt. Par exemple, en cas de mutation du gène » Breast Cancer 1 « , on propose une IRM et une mammographie annuellement dès 30 ans. La Haute Autorité de Santé recommande une mammographie tous les deux ans entre 40 et 50 ans en cas de risque modéré. En effet, c’est le cas chez certaines femmes sans mutation identifiée mais avec des antécédents familiaux importants.
3. Le cadre du dépistage organisé : 50 à 74 ans
En France, les femmes entre 50 et 74 ans sans symptôme ni antécédent familial bénéficient d’un programme gratuit de dépistage. Ainsi elles reçoivent tous les deux ans une invitation pour réaliser une mammographie dans un centre agréé. Cette double lecture par deux radiologues augmente la fiabilité des résultats. Selon l’Institut National du Cancer, on dépiste trois cancers du sein sur quatre à ce stade, avec un taux de survie à cinq ans supérieur à 85 %. Il s’agit de la situation standard.
4. Au-delà de 74 ans
Après 74 ans, les femmes ne reçoivent plus d’invitation automatique. Pourtant, le risque de cancer du sein ne disparaît pas avec l’âge. Selon l’Institut Curie, la moitié des cas surviennent après 64 ans. La mammographie reste utile tant que la femme est en bonne santé. Aussi le médecin traitant ou le gynécologue évalue alors l’intérêt de continuer le dépistage. Si le pronostic de vie se trouve supérieur à cinq ans et que la patiente peut supporter un traitement, l’examen conserve tout son sens. De facto, la mammographie reste remboursée sur prescription.
La première mammographie dans un centre d’imagerie médicale autour de moi n’obéit pas à une seule règle. Elle dépend de l’âge, du contexte familial, des symptômes, mais aussi du niveau de risque évalué par le médecin. Entre autopalpation, consultation gynécologique annuelle, échographies et mammographies, le dépistage du cancer du sein gagne à être personnalisé. Car chaque sein, chaque femme, chaque histoire, mérite une attention sur mesure.
Enfin cet article peut vous aider à décrypter le résultat d’une prise de sang.