Urgences pédiatriques et baisse du nombre de pédiatres en ville

Souvent les parents cherchent un pédiatre qui puisse suivre leur enfant de manière régulière. Pourtant dans de nombreuses villes, il devient difficile d’obtenir un rendez-vous rapidement. Ainsi cette baisse du nombre de praticiens entraîne un recours plus fréquent aux urgences pédiatriques.

Les urgences pédiatriques : un service vital mais souvent saturé

D’une part, les jeunes parents redoutent toujours d’aller aux Urgences pédiatriques. Aussi la fièvre, les pleurs ou les vomissements figurent parmi les principales causes d’inquiétude. Ainsi dans ces situations, les parents veulent un avis immédiat d’un médecin. Pourtant, un pédiatre autour de moi pourrait prendre en charge. De surcroît, on réserve les urgences aux situations graves. La vigilance augmente avec la jeunesse de l’enfant. Avant 6 semaines, toute fièvre constitue une urgence. Entre 6 semaines et 3 mois, un examen rapide se trouve indispensable. En revanche, certains signes comme des difficultés respiratoires ou des convulsions exigent une prise en charge immédiate. Ainsi les Urgences pédiatriques accueillent tous les enfants de 3 mois à 15 ans. Et le tri se fait selon la gravité. Enfin dans la majorité des cas, l’enfant ressort le jour même.

Si possible contacter un pédiatre avant d’aller aux urgences

Les autorités recommandent systématiquement d’appeler son pédiatre ou son médecin généraliste avant d’aller aux urgences. Mais encore faut-il trouver un praticien disponible. Dans certaines villes, les pédiatres libéraux assurent une permanence le week-end. Puis d’autres territoires comptent sur les maisons médicales ou SOS Médecins. Et lorsque ces ressources manquent, les urgences deviennent le premier recours. Ainsi la pénurie de pédiatres crée un cercle vicieux. Moins il y a de pédiatres en ville, plus les parents se tournent vers l’hôpital. Or cela sature les services qui ne peuvent plus distinguer une urgence réelle.

Une pénurie installée depuis plus de dix ans

Le nombre de pédiatres libéraux diminue régulièrement. Depuis les années 1990, la courbe baisse tandis que les naissances augmentent. Aujourd’hui, un pédiatre suit seulement 1 enfant sur 5. Or la densité française de pédiatre autour de moi reste l’une des plus faibles d’Europe. En effet, on compte seulement un pédiatre pour environ 6 000 enfants. Aussi certaines régions deviennent de véritables déserts médicaux. En effet, les jeunes médecins ne compensent pas les départs à la retraite. Si des associations alertent depuis longtemps, les réponses restent insuffisantes. Or l’élargissement du numerus clausus n’a pas compensé les besoins réels.

Pourquoi cette baisse complique le quotidien des familles ?

Moins de pédiatres signifie des délais de rendez-vous plus longs. Ainsi cela signifie aussi des consultations d’enfants prises en charge par des médecins généralistes. Mais leur compétence ne remplace pas une formation spécialisée. Ainsi, les parents se retrouvent sans solution immédiate. Et ils se dirigent alors vers les Urgences pédiatriques. Or cela ne s’avère pas toujours indispensable. De surcroît, cette situation rallonge le temps d’attente dans les hôpitaux.

Vers une meilleure organisation des soins pédiatriques ?

Les pédiatres ne souhaitent pas opposer ville et hôpital. En effet, ils appellent à une collaboration plus forte avec les médecins généralistes. Aussi il s’agit de mieux coordonner la prise en charge. D’une part, le généraliste assurerait les consultations intermédiaires. D’autre part, le pédiatre garderait les consultations clés et les situations complexes.

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Marco: Marco fait partie de l'équipe de téléphone depuis ses débuts en 2015. Passionné de sport, il aime aussi les bons restos et les sorties entre ami.
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