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À quoi sert la kinésithérapie respiratoire pour bébé ?

Lorsqu’un nourrisson tousse et qu’il respire mal, les parents s’inquiètent. Et souvent, on leur parle de kinésithérapie respiratoire. Mais à quoi sert-elle réellement ?

Pourquoi bébé a-t-il du mal à respirer ?

Chez les petits avant deux ans, le système respiratoire est encore immature. En cas de bronchite, les voies respiratoires s’encombrent facilement. L’enfant ne sait ni se moucher, ni tousser efficacement. Ainsi les sécrétions s’accumulent dans les bronches et rendent la respiration difficile. C’est là qu’intervient la kinésithérapie respiratoire. Elle vise à aider bébé à dégager ses voies aériennes.

Comment se déroule une séance de kiné respiratoire ?

D’abord, le praticien prend le temps d’échanger avec les parents. Il écoute les symptômes : toux, respiration sifflante, difficultés à dormir ou à manger. Ensuite, il ausculte le bébé. Il observe les mouvements du thorax. Puis il vérifie la fréquence respiratoire, écoute les bruits pulmonaires. Cette phase permet de décider si la séance est utile. Enfin, il commence le travail de désencombrement. Il ne s’agit pas de manipulations brutales. Mais il agit de façon technique bien précisément adapté à l’âge de l’enfant. Même si bébé pleure, la séance n’est pas douloureuse. Les pleurs constituent souvent une réaction au contact ou à l’inconfort.

Quelles techniques utiliser ?

Le kiné combine plusieurs méthodes pour plus d’efficacité :

  • Nettoyer le nez. D’abord, un lavage au sérum physiologique permet de libérer les voies nasales. Ce geste simple peut déjà soulager l’enfant. Les parents apprennent à le faire eux-mêmes à la maison.
  • Mobiliser les sécrétions. Le praticien applique une pression douce mais ferme sur le thorax et le ventre pour faciliter l’expiration. Cette technique aide à faire remonter les sécrétions.
  • Provoquer la toux. Si besoin, le kiné déclenche une toux réflexe en exerçant une légère pression sur la trachée. Il contrôle ce geste bref bien que surprenant. Il aide bébé à évacuer le mucus accumulé.

Quels bébés peuvent en bénéficier ?

On propose la kinésithérapie respiratoire aux bébés entre un mois et deux ans souffrant d’affections respiratoires obstructives. Aussi elle peut être pratiquée en cabinet, à domicile ou à l’hôpital. Dans certains cas plus graves comme un bébé prématurité, l’hospitalisation semble préférable.

Est-ce vraiment efficace ?

Les résultats sont variables. Certains parents constatent une amélioration rapide : bébé respire mieux, dort mieux, mange mieux. D’autres ne voient pas de différence marquée.
La kiné respiratoire ne raccourcirait pas la durée de la maladie, mais pourrait améliorer le confort de l’enfant pendant les phases les plus critiques. Le soulagement, s’il est réel, reste difficile à mesurer scientifiquement.

Y a-t-il des risques ?

Certains experts estiment qu’elle est peu utile, voire inutile. D’autres évoquent de rares effets indésirables : vomissements, inconfort, voire douleurs thoraciques. Si bien pratiquée, elle ne présente pas de danger majeur. Le débat persiste, surtout en l’absence d’études solides menées en cabinet de ville, où les cas sont généralement moins graves qu’à l’hôpital.

Quid des autres solutions ?

La majorité des bronchiolites guérissent spontanément en deux semaines. Le plus important constitue à soulager les symptômes. Ces gestes simples peuvent suffire à accompagner bébé jusqu’à la guérison :

  • Nettoyez le nez plusieurs fois par jour, surtout avant les repas et le coucher.
  • Habillez bébé légèrement en cas de fièvre pour éviter la surchauffe.
  • Hydratez-le fréquemment, même par petites quantités.
  • Fractionnez les repas pour éviter les vomissements.
  • Aérez sa chambre tous les jours et maintenez-la à 19 °C maximum.
  • Coucher sur le dos, avec un léger plan incliné (tête plus haute).

La kinésithérapie respiratoire pour bébé ne fait pas l’unanimité. Elle peut soulager certains enfants, mais son efficacité n’est pas scientifiquement prouvée. Aussi il ne s’agit pas d’un traitement miracle. En revanche, elle reste une option possible, à condition qu’elle soit encadrée par un professionnel qualifié et prescrite selon les besoins réels de l’enfant.

Crédit photos : @cdc, SanyaSM, @picsea et @gettyimages
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