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Hôpital et clinique soignent-ils vraiment la douleur ?

Depuis plus de vingt ans, soulager la douleur devient un enjeu de santé publique. Pourtant, la qualité de la prise en charge varie considérablement selon l’hôpital où l’on se trouve

Une révolution silencieuse : la douleur enfin prise au sérieux

Jusqu’aux années 1990, on considérait comme normal de souffrir à l’hôpital. En effet, on minimisait la douleur postopératoire celles induites par certains traitements. La situation correspondait à une situation de formation et des protocoles. Aujourd’hui, la situation a évolué. Et les soignants disposent d’un arsenal thérapeutique diversifié :

  • Antalgiques de niveau 1 : paracétamol, ibuprofène.
  • Niveau 2 : paracétamol codéiné ou tramadol.
  • Niveau 3 : morphiniques sous forme de comprimés, patchs, perfusions ou pompes.

Puis à ces solutions médicamenteuses s’ajoutent des approches non pharmacologiques : hypnose, relaxation voire accompagnement psychologique. Mais posséder les outils ne suffit pas. Encore faut-il savoir les utiliser et disposer d’une structure organisée pour le faire efficacement.

Quel hôpital ou clinique fait vraiment de la douleur une priorité ?

La Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) a mené une enquête inédite auprès de 1000 établissements de santé. Ainsi un questionnaire précis a permis d’évaluer la manière dont les hôpitaux et cliniques organisent la prise en charge de la douleur. Voici les critères étudiés :

  • Présence d’un Comité de lutte contre la douleur (CLUD)
  • Existence d’une structure douleur identifiée.
  • Formation spécifique des médecins et des infirmiers.
  • Protocoles écrits pour les douleurs induites par les soins.

Des inégalités inquiétantes

Sur cette base, chaque établissement a été classé de A (exemplaire) à E (insuffisant, sans CLUD). Sans surprise, les grands hôpitaux (CHU, CHR, établissements de plus de 300 lits) s’en sortent globalement très bien. Et la majorité ont une note A. En effet, ces structures disposent souvent de moyens humains, logistiques et financiers plus importants. Ainsi elles peuvent aussi accueillir des unités douleur, avec médecins spécialisés et infirmières formées.

À l’inverse, les petits établissements comme certaines cliniques privées ou hôpitaux ruraux peinent à suivre. La prise en charge des patients laisse parfois à désirer à cause de manque de formation ou des moyens réduits. Un exemple frappant : un patient opéré dans un CHU de Lyon bénéficiera d’une évaluation systématique de la douleur parfois d’une prise en charge morphinique ajustée. À l’opposé, un même patient dans une clinique de province pourra se voir prescrire un simple paracétamol sans autre suivi.

Pourquoi ces écarts persistent ?

  • Un manque de formation généralisé. Malgré les progrès, tous les soignants ne sont pas formés à la douleur. La formation continue reste encore trop souvent optionnelle.
  • Des contraintes budgétaires croissantes. Avec la réduction des effectifs, la fermeture de services, certains hôpitaux font des arbitrages douloureux.
  • Une culture médicale encore trop axée sur le curatif. La douleur reste parfois considérée comme secondaire face à la maladie elle-même. Un changement de culture devient nécessaire pour replacer la qualité de vie au cœur des soins.

Quelles solutions pour demain ?

Face à ces constats, plusieurs pistes sont envisagées :

  • Intégrer systématiquement la formation douleur dans les cursus médicaux et paramédicaux.
  • Conditionner certains financements à l’existence de dispositifs structurés, comme les CLUD ou les consultations douleurs.
  • Valoriser les approches non médicamenteuses qui offrent de vraies réponses complémentaires.

Que faire en tant que patient ?

On peut légitimement s’inquièter pour un proche hospitalisé. Aussi la proximité d’une hospitalisation questionne :

  • Y a-t-il un Clud dans cet établissement ?
  • Existe-t-il un protocole douleur après chirurgie ?
  • Comment bénéficier d’un traitement non médicamenteux complémentaire ?

Soulager la douleur n’est pas un luxe. C’est une exigence éthique, une preuve de respect et un pilier fondamental d’une médecine digne de ce nom. Si certains établissements montrent l’exemple, d’autres doivent encore rattraper leur retard. Chaque patient réagit différemment face à la souffrance. Il est temps de transformer cette prise de conscience en actions concrètes. Si vous souhaitez connaître plus d’informations concernant l’hôpital ou la clinique proche de chez vous, l’annuaire en ligne Telephone City récolte chaque jour de nombreux avis de patients. Si vous vous intéressez aux méthodes douces, cet article sur le Feng Shui va vous plaire.

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