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La scierie, premier maillon de la filière bois

La filière bois occupe une place stratégique dans l’économie française. En effet, elle relie la forêt aux consommateurs à travers un enchaînement d’acteurs complémentaires. Au cœur de cette chaîne se trouve la scierie. Il s’agit du pivot indispensable entre la matière brute et les produits transformés. Pourtant, son rôle reste souvent méconnu alors qu’il conditionne l’avenir de toute la filière.

La scierie, première transformation du bois

Dès qu’on coupe un arbre, il devient une grume. Pour passer de ce tronc massif à une planche utilisable, il faut le travail d’une scierie. Ainsi elle assure la première transformation. D’abord elle débite, trie et prépare le bois pour les menuisiers, les charpentiers, les industriels du meuble ou encore les fabricants de palettes. Sans ce maillon, il s’avère impossible de valoriser la ressource forestière. En effet, la scierie ne se contente pas de couper. Elle calibre, elle sèche, elle classe. Ainsi elle donne au bois une forme standardisée qui permet ensuite aux autres métiers de la filière bois de créer de la valeur.

Un poids économique et local majeur

En France, on compte plusieurs milliers de scieries. En effet, la majorité correspondent à de petites ou moyennes structures implantées en zones rurales. Elles créent de l’emploi local, parfois dans des territoires où peu d’activités existent encore. Ainsi elles contribuent à maintenir une économie circulaire. En effet, on récolte le bois sur place avant la découpe. Pourtant, le secteur reste fragile. Beaucoup de scieries françaises manquent de compétitivité face aux géants européens. Cette faiblesse structurelle pèse sur l’ensemble de la filière bois.

Une filière sous tension

La filière bois souffre d’un manque de coordination. Trop de bois français part à l’étranger sous forme de grumes non transformées. Ensuite, il revient en France déjà scié parfois même transformé en produit fini. Ainsi le résultat représente une perte de valeur ajoutée et une fragilisation des scieries locales. De plus, la demande évolue vite. D’une part, les besoins en bois construction explosent avec la transition écologique. D’autre part, le bois énergie se développe fortement. Mais la scierie n’arrive pas toujours à suivre le rythme, faute d’investissements ou de modernisation suffisante.

Enjeux écologiques et économie circulaire

Aujourd’hui, la scierie se trouve au carrefour des enjeux économiques et environnementaux. D’un côté, elle valorise la ressource forestière locale. De l’autre, elle doit réduire son empreinte carbone en optimisant de l’énergie et en recyclant ses sous-produits. Aussi les copeaux et sciures deviennent des granulés de chauffage. De surcroît, les chutes alimentent la filière bois-énergie. Chaque étape cherche à limiter le gaspillage. Donc la scierie incarne une économie circulaire où rien ne se perd et tout se transforme.

Quel avenir pour les scieries françaises ?

Pour renforcer la filière bois, il faut miser sur la modernisation des scieries. En effet, les nouvelles lignes de sciage plus rapides garantissent une meilleure compétitivité. Mais il ne s’agit pas seulement de machines. Et la filière a besoin d’ingénieurs, de techniciens, d’ouvriers qualifiés. La formation et l’attractivité des métiers deviennent décisives. Enfin, le consommateur joue un rôle clé. Choisir un meuble, une charpente ou un parquet issu du bois local, permet de soutenir directement une scierie autour de moi.

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